- Mademoiselle, vous ne pouvez pas aller la voir, elle est...
- NOLWEEEEEEEEEENN !
La petite fille aux cheveux bleus est entrée de force dans la chambre d'hôpital ou se trouvait son amie. Elle laissa tomber tomber un collier doré sur le lit et tomba a genoux à côté. Elizabess ne put retenir plus longtemps ses larmes et prit son amie dans ses bras.
- Qu'est-ce que tu fais là au juste ?
- C'est toi qui me demande ça ? Tu m'as annoncé ta mort sur un bout de papier !
- Ne pleure pas, Bess. Ca sert a rien, ça devait arriver.
- Mais... Si ! C'est ma faute !
- Mais non. C'est la faute de personne.
- Si... Je pourrais pas vivre sans toi...
- Si. Bien sur que si.
- Je vais mourir pour partir avec toi !
- Dis pas de bêtises, Bess. Tu vas vivre pour toi.
- Mais...
- Tu crois que je serais pas triste que tu meures ? Tu me rejoindras en temps venu. En attendant se jour, reste en vie...
- No... Nolwenn...
Des mains saisirent Elizabess par les épaules. La petite fille hurla.
- Mademoiselle, vous n'avez pas le droit d'être ici.
- Non... Lâchez moi... LÂCHEZ-MOI !
Elizabess s'accrocha au lit tendit que les mains la tiraient vers l'arrière. Nolwenn la regardait avec des larmes plein les yeux. Elle réussi à grand peine à s'assoir et prit Elizabess dans ses bras.
- Laisse-les t'emmener. Ce sera plus dur pour nous deux si tu restes.
- Nolwenn...
- Je t'aime, Elizabess.

Nolwenn Wynter, 12 ans, est morte d'un cancer du cerveau le 04/12. La jeune fille était originaire du clan Clover et maîtrisait le feu. Elle était orpheline et seule. Elle vivait dans les rues. C'est la première fois que nos scientifiques n'ont pas pu trouver de remède à une maladie...

Elizabess avait rencontré Nolwenn au détour d'une rue. La petite blonde l'avait tout de suite interpellée, tant par le fait qu'elle était la seule mendiante du quartier et aussi par son air calme et rebelle à la fois. Nolwenn donnait des spectacles avec son élément, le feu, pour gagner quelques pièces. Elizabess avait passé une journée à la regarder faire ses tours tous plus impressionnants les uns que les autres. Quand la petite magicienne de feu lui avait demandé pourquoi elle était restée toute la journée, Elizabess avait répondu qu'elle avait beaucoup aimé ce qu'elle faisait. Les deux petites ont beaucoup discuté et sont rapidement devenue amies. Lorsqu'elle était rentrée, tard le soir, elle s'était faite gronder, la petite Elizabess. Parce qu'elle était partie sans rien dire, et qu'elle n'était pas rentrée pour le déjeuner.

Les jours qui ont suivit, Elizabess les passait avec Nolwenn plutôt qu'avec ses professeurs. Elle se rapprochait de plus en plus de la petite orpheline et se faisait gronder à chaque fois par ses parents. Jusqu'au jour ou le père d'Elizabess les trouva toutes les deux endormies, collées l'une à l'autre, main dans la main. Il réveilla sa fille d'une gifle magistrale et dévisagea la petite blonde à côté d'un air de seigneur fixant un paysan mal lavé.
Elizabess fut remmenée dans la grande demeure familiale ou la maisonnée la dévisageait comme une criminelle. Le père annonça sa sentence : Elizabess serait déshéritée et ne devrait plus sortir par quelque moyen que se soit.

Les jours passaient, et Elizabess cherchait à tout prix à sortir. Elle était à son bureau, dans sa chambre toute blanche, et dessinait des plans pour éventuellement s'enfuir. Quand soudain, un bruit la fit sursauter. C'était un caillou qui venait d'heurter sa fenêtre. Elizabess se pencha par la fenêtre et vit la tête blonde de son amie en bas. Elizabess arborait un large sourire quand... Elle réalisa que Nolwenn était habillée avec la tenue de l'hôpital et que des bouts de tuyaux en partie fondus étaient fixés à ses bras. Son visage arborait une expression inquiète. Et là, Nolwenn a envoyé quelque chose. Un avion en papier. Dessus était écrit : "J'en ai plus pour longtemps, mais ne t'inquiètes pas pour moi surtout."
Soudain, des adultes essoufflés arrivèrent, soulevèrent Nolwenn et l'emmenèrent.

Quelques jours plus tard, Elizabess reçut une lettre de l'hôpital. Nolwenn désirait lui donner quelque chose avant sa mort. Dans l'enveloppe se trouvait un petit collier avec un coeur et un petit papier. Elizabess reconnut l'écriture de son amie. "Je voulais te donner ça avant de mourir. Je t'aime, Bess, et j'espère que tu me pleureras pas trop. Adieux."
Alors, Elizabess prit le collier et sortit en courant de chez elle. Personne ne put la rattraper. Elle courait vers l'hôpital, du plus vite qu'elle pouvait car sa robe entravait ses mouvements...